D’après la nouvelle étude Kaspersky « Myths and reality of digital world », l’IA est en train de devenir une composante essentielle de nos sociétés. Le rapport met notamment en lumière le fait qu’aujourd’hui, l’Intelligence Artificielle a investi de nouveaux secteurs et gagné la confiance de ceux qui l’utilisent. En France, plus d’un tiers des répondants (35%) considèrent que l’IA, de par son impartialité, a les capacités de devenir un meilleur patron qu’une personne physique. Par ailleurs, 40% des Français interrogés sont prêts à utiliser l’IA pour mieux organiser leur vie quotidienne. Ils sont également 20% à être prêts à utiliser l’IA pour trouver le bon partenaire, via une application de rencontre.
Selon des statistiques deSimilarweb, ChatGPT, est l’un des chatbots les plus populaires au monde, avec un total de 153 millions de visites enregistrées au cours de son mois de lancement, en novembre 2022, et un pic à 2 milliards de visites en avril 2024. Au vu des progrès rapides de l'IA, Kaspersky a mené une étude approfondie sur l’évolution du niveau de confiance des utilisateurs dans cette dernière. L’enquête analyse les différents rôles pris par l’IA, des postes de direction aux aides à la prise de décision sur des problèmes relatifs à la vie privée des utilisateurs.
Selon les résultats recueillis, les répondants voient l’IA comme un collaborateur à part entière, et certains l’envisagent même comme un manager potentiel : 35% des Français interrogés pensent que l’IA est susceptible de prendre des décisions plus justes qu’un humain, et pourrait dans ce sens constituer un meilleur patron.
L’éducation peut elle aussi sortir gagnante de la révolution IA : environ 37% des personnes interrogées envisagent que, dans un futur proche, l’apprentissage des enfants passera par des expériences virtuelles, et tireront parti du métaverse.
Près de la moitié des personnes interrogées (49%) pensent que l’IA est déjà devenue un élément incontournable de leur vie. 34% en ont une vision positive et sont convaincus de son potentiel à générer de belles opportunités et à améliorer l’avenir de chacun. D’autre part, ils sont 60% à admettre que l’IA possède des capacités considérables en matière de créativité, et 40% à considérer qu’elle est en mesure de produire des œuvres d’art crédible.
L’IA a aussi le potentiel d’assister les utilisateurs dans leurs tâches quotidiennes, même si les consommateurs français se montrent plus méfiants que la moyenne. En effet, ils sont 40% à souhaiter utiliser l’IA pour optimiser la gestion de leurs tâches quotidiennes, contre 57 % au global. De la même manière, ils sont 35 % à se dire prêts à chatter avec un chatbot pour satisfaire des besoins sociaux, tandis que la moyenne internationale s’élève à 48 %. Concernant la recherche du partenaire idéal, un Français sur cinq feraient confiance à l’IA pour sélectionner la bonne personne sur une application de rencontre. L’impact de l’IA sur les relations humaines ne s’arrête pas là : 41% des répondants craignent que le rôle croissant donné aux personnages virtuels et aux chatbots finisse par avoir une incidence sur les relations entre personnes réelles.
« L'IA est en passe de devenir un outil indispensable pour divers profils d’utilisateurs, dans plein de domaines différents. Au-delà de ses applications traditionnelles, comme le traitement et l'analyse de données, l'IA se voit confier des rôles plus complexes, touchant aussi bien à l’éducation et au travail qu’aux problématiques amoureuses. À mesure que les technologies IA continuent d'évoluer, leur potentiel pour stimuler l'innovation et améliorer l'expérience humaine ne cesse de se renforcer. Toutefois, ces progrès s'accompagnent aussi de risques inattendus et de menaces sophistiquées, parmi lesquels la confiance excessive dans l'IA, le phishing, les deepfakes ou encore l'usurpation d'identité générés par l'IA. », commente Vladislav Tushkanov, directeur du groupe de développement de la recherche chez Kaspersky.
Robin Kwiatkowski, chercheur du GReAT de Kaspersky, revient sur l’étude dans le podcast Monde Numérique.
Le rapport complet est disponible via ce lien.