Ces vingt dernières années, les ordinateurs ont avancé, de l’occupation de toute une pièce aux smartphones qui tiennent dans notre poche (et qui sont devenus infiniment plus performants). Néanmoins, nous continuons à utiliser les mots de passe exactement de la même manière que nous le faisions quand François Mitterrand était alors président. Et, il est bien possible que nous utilisions également les mêmes mots de passe.
Cela va peut-être enfin changer au cours des prochaines années. Les technologies biométriques comme la reconnaissance vocale et faciale sont en train de gagner du terrain sur le marché (et pas seulement dans les films de James Bond ou dans Homeland), et les chercheurs ainsi que les entrepreneurs travaillent dur pour développer de nouvelles méthodes d’identification pour les utilisateurs.
Voici 10 technologies biométriques en cours de développement, qui ne sont peut-être pas aussi lointaines qu’elles le paraissent.
- L’odeur corporelle : En 2009, suivant son désir d’améliorer » l’habilité d’identifier les individus qui pourraient mettre en danger la nation « , le département de la sécurité intérieure américain a cherché des manières d’utiliser l’odeur corporelle comme méthode pour identifier des individus. Les changements dans l’odeur pourraient mettre en évidence les fraudes.
- La façon de marcher : Les chercheurs japonais ont trouvé que, en utilisant l’image 3D, la démarche d’une personne peut être utilisée pour l’identifier correctement 90% du temps. De plus, il a été prouvé que la façon dont un pied nu interagit avec le sol peut permettre d’identifier un individu correctement 99,6% des fois. Cela pourrait aider les agents de sécurité des aéroports à identifier les voyageurs alors qu’ils passent la sécurité en chaussettes.
- La façon de taper sur un clavier : Le contenu de votre mot de passe n’est peut être pas la seule caractéristique qui vous distingue : des chercheurs ont trouvé que l’analyse de la vitesse et du rythme avec lequel les utilisateurs tapent sur un clavier, pourrait augmenter les chances d’identifier un individu.
- L’ » Empreinte cognitive « : Apprendre une longue liste de mots de passe alphanumériques ? L’agence DARPA (Defense Avanced Research Projects Agency), qui appartient au gouvernement américain, semble penser que c’est bien trop dépassé. Elle développe actuellement un concept qu’elle appelle » empreinte cognitive » et qui combinerait des tactiques comme la reconnaissance oculaire, la façon de taper sur un clavier, et même l’analyse du comportement de navigation en ligne des individus afin d’identifier des utilisateurs.
- L’analyse des veines présentes dans la paume de la main : Les cafétérias d’école ne sont normalement pas à la pointe de grand chose, mais une école en Floride vient de changer cela en utilisant des lecteurs de veines de la paume pour scanner les mains des étudiants afin qu’ils paient leur déjeuner. Ce nouveau système remplace les cartes et les codes PIN par des scanners infrarouge qui ne requièrent pas de contact direct avec la main de l’étudiant.
- La reconnaissance de mouvements : Les chercheurs de l’Université de Cornell ont monté à l’envers un Kinect de Microsoft pour identifier certaines tâches ménagères communes comme cuisiner ou se brosser les dents. Leur but est d’utiliser ce type de technologie de reconnaissance de mouvements dans des maisons intelligentes, ou pour de futurs robots assistants. Néanmoins, certaines critiques considèrent cette méthode trop invasive et la voient comme la preuve ultime que les jeux vidéo entraîneront la perte de notre société.
- Le scanner du nez : Le scanner de l’iris est peut-être la façon la plus précise d’utiliser le visage humain pour identifier quelqu’un, mais une équipe de chercheurs de l’université de Bath (Angleterre) a eu une idée : et si, il y avait un autre moyen plus précis ? Ils ont utilisé un programme appelé PhotoFace pour analyser le nez humain et les catégoriser en six types de nez différents : romain, grec, nubien, crochu, retroussé et pointu. L’élément positif de la recherche est que le nez humain est bien plus difficile à dissimuler que les yeux. Le côté négatif est qu’il s’avère qu’un scanner du nez est bien moins précis que celui de l’iris.
- L’identificateur de postérieurs : Une équipe de chercheurs japonais a développé un système qui utilise 400 détecteurs placés dans un siège pour identifier les contours et les points de pression du postérieur humain. L’identificateur de postérieurs, qui d’après les chercheurs seraient exact 98% du temps, pourrait être utilisé dans des applications comme des antivols de voiture.
- Des informations plein les oreilles : Il s’avère que l’oreille humaine ne servirait pas seulement à protéger notre conduit auditif. Les chercheurs ont développé un système qui mesure la structure tubulaire du conduit auditif et la forme elliptique de la partie externe de l’oreille afin de créer une empreinte unique qui permettrait d’identifier correctement un individu 99,6% du temps.
- Le test ADN : Le test ADN est un identifiant biométrique quasiment infaillible, mais il ne fait pas encore partie de notre vie quotidienne car c’est un procédé très cher et qui prend du temps. Mais les chercheurs travaillent d’arrache-pied pour développer des solutions qui le rendraient moins cher et plus rapide.